Depuis maintenant quelques années, un programme
expérimental a été mis en place par la ferme de Grignon. L'objectif est d'expérimenter et d'évaluer des options techniques permettant
de réduire les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de
serre sur la ferme.
Différents postes ont
ainsi été identifiés tant dans la partie production végétale, mais aussi
animale et la transformation. Dans le cadre de ce programme la ferme possède
un système de mesure des émissions de méthane entérique par des vaches
laitières qui est désormais opérationnel. Couplé à un dispositif
permettant de mesurer l’ingestion individuelle des animaux, il offre la
possibilité d’étudier l’influence de différentes pratiques alimentaires
(nature des rations, apport d’additif...) sur la production de
méthane entérique. En effet les vaches, comme tous les ruminants émettent du méthane, 3ème gaz à effet
de serre responsable du réchauffement climatique. Ces émissions, de l'ordre de
600 gr par vache par jour, sont principalement éructées. On parle alors de
méthane entérique, ce qui signifie qu'il est dû à l'activité microbienne dans
le rumen et n'est pas récupérable.
Dispositif de récupération du méthane éructé |
Néanmoins, environ 200gr de ce méthane se
retrouvent dans les déjections qui sont stockées sous forme de lisier ou de
fumier lorsque les vaches sont à l'étable. C'est alors qu'il est possible de
produire de l'énergie qui, grâce à la combustion du méthane, pourra venir en
substitution de l'électricité ou du gaz naturel et permettre donc de réduire
les consommations d'énergie à la ferme. Aujourd'hui, un système de
récupération du méthane est mis en place sur la ferme : le projet Nénufar.
Nénufar sur la fosse à lisier, il gonfle et gonfle encore pour former un grand dôme |
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