Nous sommes le 17 Janvier et les premiers flocons de neige
sont tombés à Grignon alors les Grignonnais se couvrent bien, mettent gants, écharpe et bonnet. Mais les
vaches, elles, n’ont pas tricoté de pull pour l’hiver, pourtant il faut aussi les
protéger du froid. C’est pourquoi les bâtiments sont construits de telle sorte
que les fortes variations de températures puissent être tamponnées au maximum.
En effet en
hiver, on ferme les grandes portes coulissantes et autres rideaux coupe-vent
pour limiter les courants d’air froid et une chute trop importante de la
température dans le bâtiment. Ainsi les vaches mobilisent moins d’énergie pour
lutter contre le froid et peuvent consacrer celle-ci à la production de lait.
On évite ainsi une diminution de la production.
En été le
problème inverse se pose mais la conséquence reste la même, à savoir une baisse
de la production laitière en cas de trop forte chaleur. En effet une
température trop élevée en bâtiment entraîne généralement une diminution de
l’ingestion, une perte de poids et donc une baisse de l’énergie allouée à la
production de lait, celle-ci donnant lieu à des pertes allant jusqu’à 4 litres
par jour et par vache. Il faut donc que la configuration du bâtiment permette
une ventilation naturelle qui abaisse la température ambiante. Les rideaux et
portes coulissantes peuvent être ouverts mais surtout le bâtiment où se situe
l’aire paillée ne possède pas de bardage sur l’un des cotés, ce qui rend possible
les flux d’air et apporte de surcroit une luminosité importante dans le
bâtiment. Des brumisateurs ont également été installés afin de rafraichir les
animaux. Il également possible d'ajouter des ventilateur dynamique.
Ces
aménagements présentent des avantages économiques car pallient une baisse de la
production laitière. Ils présentent également un avantage certain pour le
bien-être animal car le troupeau souffre moins des variations de
températures.
L’étude de la
ventilation des bâtiments fait l’objet d’enseignements à AgroParisTech en troisième année dans le
cadre du module sur le bien-être animal. D’ailleurs, la semaine passée, des
étudiants sont venus à la ferme de Grignon et ont, avec l’aide de professeurs
et d’un vétérinaire, installé des fumigènes dans la stabulation pour pouvoir
apprécier les mouvements d’air circulant
et évaluer leur intensité.
Source : P-H Pomport, « clé infos », numéro
67, Article pages 10-11.
La fermeture des portes et rideaux en hiver ne pose-t-elle pas problème pour l'aération/renouvellement de l'air ?
RépondreSupprimerC'est une question très pertinente! En réalité on ne ferme pas tout le bâtiment, seulement les portes et rideaux situés aux endroits où les courants d'air sont les plus violents. Mais surtout le bâtiment a des bardages en lamelles de bois non jointives. Ce qui permet une entrée d'air latérale moi brusque que par de grandes ouvertures. Ainsi le renouvellement d'air se fait sans soucis.
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