L’agriculture ne cesse d’évoluer ce qui engendre de
nouvelles contraintes dans les élevages : les cornes étaient très utiles auparavant
mais sont devenues dangereuses tant pour l’éleveur que pour l’animal.
L’augmentation de la taille des troupeaux et la baisse de la main d’œuvre dans
les élevages peuvent rendre la manipulation de bovins non écornés difficile et
dangereuse.
Mais les animaux peuvent se blesser
entre eux notamment lors de l'introduction ou de mélange de troupeaux (plaies,
avortement). Ils peuvent également se fracturer les cornes dans les cornadis ou
lors du transport, ce qui peut provoquer des infections et même amener dans un
cas aigu, à l’abattage de l’animal.
Toutes ces raisons ont poussé les
éleveurs à mettre en place différentes techniques d’écornage exposées
ci-dessous.
AGE
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TECHNIQUES
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ATOUTS
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CONTRAINTES
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Adulte
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Section de la corne via une tronçonneuse
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Assure la section rapide
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Bruyante, générateur de stress pour l’animal, dangereuse
à manipuler
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Adulte
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Section de la corne via une écorneuse hydraulique
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Assure une section nette et rapide
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Matériel demandant beaucoup d’entretien, dangereux à
manipuler
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Adulte
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Section via une scie-fil
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Peu couteuse
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Longue et parfois douloureuse, générateur de stress
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Jeune (moins de 2 mois)
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Méthode Chimique
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Peu couteuse, simple à réaliser
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Dangereuse car pâte corrosive et pouvant provoquer
des brulures par contact
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Jeune
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Cautérisation par brulure
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Rapide et efficace
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Dangereux pour l’éleveur et pour l’animal, plus
difficile à réaliser (destruction de veine périphérique)
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Cependant,
il ne faut pas oublier que l’écornage est une opération loin d’être bénigne. En
effet, la corne est constituée pour partie de tissus vivants, vascularisés et
innervés et la cavité crânienne toute proche peut être lésée. Au-delà des
risques de blessures pendant l’intervention et de complications, le facteur
stress (bruit, perte des cornes) doit être pris en compte.
A partir du moment où l’on réalise
un écornage véritable (dès lors que l’on coupe la pulpe) sur un bovin adulte,
l’emploi d’un anesthésique est obligatoire. Il est quand même conseillé de
réaliser l’écornage en période hivernale, en dehors de cette période, les
mouches sont susceptibles de s’introduire et de pondre dans le creux laissé
dans le centre de la corne. De plus, après cette opération, il est conseillé de
laisser les animaux à l’abri (pas en plein courant d’air) pour éviter toute
complication, notamment au niveau des sinus.
L’écornage des jeunes est une
solution économique, plus légère à mettre en œuvre (contention), moins
stressante pour l’animal et pour l’éleveur, que l’écornage des adultes. De
plus, l’écornage des animaux de moins de deux mois ne nécessite pas
obligatoirement une anesthésie.
L’écornage des bovins est une
pratique très répandue en France, environ 87% des élevages laitiers utilisent
cette technique et 60% des élevages allaitants. On peut également constater que
les éleveurs qui utilisent une stabulation libre écornent plus que ceux dont
les animaux sont en étable entravée.
Comme on a pu le constater,
l’écornage pose des contraintes économiques et techniques pour les éleveurs. De
plus cette technique peut être un obstacle au bien-être animal. A ce propos, les
associations de protection des animaux se répartissent en deux catégories :
celles qui acceptent l’écornage pour éviter que les animaux se blessent, et
celles qui refusent l’écornage en le considérant comme une mutilation. Il y a
donc une demande générale pour faire évoluer ces pratiques, une des réponses étant la sélection des animaux possédant le gène sans cornes.
L'écornage par cautérisation est pratiqué à la ferme de Grignon sur les veaux de quelques semaines.
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